Propulser les économies régionales
L’essence de la Charte des régions, c’est de soutenir les régions pour qu’elles prospèrent en fonction de leurs priorités locales, que ce soit le développement des ressources naturelles, l’agriculture, les services publics, l’environnement, le tourisme, etc.
Cependant, soutenir nos régions, c’est aussi s’assurer que le gouvernement réponde de façon adéquate aux besoins communs de tous et toutes sur l’ensemble du territoire.
Le Projet ÉCO c’est notre grand projet de développement économique et écologique. Il vise à créer de la richesse, tout en nous permettant d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Il allie notre eau et notre hydroélectricité pour développer l’hydrogène vert, tout en développant un chantier d’économie énergétique. C’est un projet de société qui propulsera le Québec comme leader mondial. Nous estimons qu’il représentera 100 milliards $ d’investissements publics et privés dans les prochaines années. Toutes les régions en bénéficieront.
Les régions ont beaucoup à offrir notamment en matière de qualité de vie et d’esprit de communauté. Mais pendant plusieurs années, l’exode des jeunes vers les grands centres a eu un impact négatif pour la promotion de ces atouts. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population, il est d’autant plus important d’aller chercher de nouveaux talents. Ainsi, nous instaurerons un nouveau crédit d’impôt pour la revitalisation des régions ressources pour y attirer de jeunes diplômés et de nouveaux arrivants.
Si nous voulons vraiment répondre aux besoins de main-d’œuvre, il faut favoriser la régionalisation de l’immigration. C’est pourquoi nous proposons de conclure des ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte des réels besoins dans tous les secteurs et de leur capacité d’accueil. Nous nous assurerons, avec les acteurs des milieux concernés, qu’ils ont les ressources et la flexibilité nécessaires pour bien accueillir, intégrer et franciser ces travailleurs.
Pour le Parti libéral du Québec, il est clair qu’il nous faut une réelle stratégie en habitation, qui agirait à la fois sur l’accès à la propriété, l’accès au logement abordable et l’accès au logement social. Cette stratégie devra être basée sur des aides, mais nous devrons aussi favoriser l’augmentation de l’offre. Dans ces circonstances :
Nous donnerons un droit de préemption sur les terrains disponibles pour favoriser la construction de logements. Ainsi, les municipalités pourront acheter en priorité sur tout autre acheteur certains immeubles ou terrains afin d’y réaliser des projets d’habitation au bénéfice de la communauté.
Nous allons moderniser le Programme Accès-Logis pour y inclure un volet régional pour le logement étudiant, pour les résidences privées pour aînés et pour le logement pour itinérants. Cela permettra de soutenir le développement de solutions communautaires et abordables à la crise du logement.
Il faut aussi impliquer les municipalités plus tôt lorsque des projets d’infrastructures publiques sont développés, par exemple un nouvel hôpital. Ainsi, nous pourrions mieux planifier l’offre de logements et de maisons autour de ces projets.
Par ailleurs, certaines municipalités souhaitent avoir la latitude d’offrir des incitatifs pour faciliter la construction d’immeubles de logements ou de maisons à des coûts raisonnables, par exemple un crédit de taxes foncières ou une subvention. Il faudrait cependant encadrer ce droit notamment pour les municipalités de 100 000 habitants et avec un bas taux d’inoccupation.
Il est nécessaire d’avoir une couverture cellulaire fiable sur l’ensemble du territoire. Pour que nos régions puissent développer leur plein potentiel, on doit arrêter de perdre le signal. Nous mettrons aussi tout en œuvre pour que les réseaux Internet haute vitesse soient complétés. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire attendre plus longtemps nos concitoyennes et concitoyens. Par ailleurs, nous devrons aussi nous assurer de stimuler l’innovation afin de soutenir le déploiement de nouvelles technologies de connexion et rendre le Wi-Fi disponible gratuitement dans plus de milieux publics. Une fois le retard rattrapé, nous devons regarder vers l’avenir. Nous ne pouvons plus nous retrouver à l’arrière de la parade technologique.
La mobilité sur le territoire fait partie intégrante de son occupation. Pour assurer cette mobilité, nous devons agir sur tous les fronts. Il faut faciliter le transport au sein d’une même région, d’une région à l’autre et vers la Capitale-Nationale et la Métropole. Pour ce faire, tout en soutenant les initiatives locales, il faudra s’assurer d’avoir une réelle vision et une coordination accrue du transport interrégional. C’est pourquoi nous nous engageons à assurer un service fiable et accessible de transport par autocar, par avion et par traversier pour toutes les régions du Québec. Pour ce faire nous :
Reverrons le mode de financement et l’encadrement du transport par autocar avec les entreprises impliquées et les régions afin d’assurer un meilleur service, des fréquences accrues et une plus grande fiabilité ;
Poursuivrons les efforts pour réduire les tarifs des transports aériens en imposant un tarif maximal pour les usagers ;
Mettrons en place un système d’appel d’offres pour maintenir des services aériens essentiels en cas de rupture de services ;
Rendrons gratuit l’accès à tous les traversiers pour les résidents québécois.
Un programme de soutien pour l’industrie du taxi régional desservant les territoires où les alternatives de mobilité durable sont plus limitées sera également mis sur pied pour pallier les impacts négatifs de la réforme de la CAQ de l’industrie du taxi.
Le transport étant un des plus grands émetteurs de GES, nous nous devons d’intensifier les efforts pour le transformer, sur tout le territoire. Pour ce faire, nous accélérerons le déploiement de bornes électriques en dehors des régions métropolitaines. Nous travaillerons aussi de concert avec les régions pour intensifier le développement du transport en commun.
Cependant, cela ne signifie pas qu’il faille abandonner nos routes, qui doivent être dans un bon état. C’est une question de sécurité. Or, de nombreux projets annoncés par le ministère des Transports ne finissent jamais par voir le jour. Ainsi, nous proposons que chaque projet de réfection de routes régionales annoncé doive être réalisé dans un délai maximal de 4 ans. Il faut s’assurer que tous les projets annoncés, pour lesquels des budgets sont réservés, voient le jour.
Pour soutenir le développement économique de nos régions, nous compléterons la route verte et poursuivrons les efforts pour sécuriser les accotements des routes utilisées par les cyclistes et intensifierons les efforts pour sécuriser les infrastructures pour les véhicules hors route. Ceci permettra d’appuyer le secteur récréotouristique tout en favorisant la sécurité des usagers.